Moi, papa célibataire, 2 enfants, et mon Monsieur Cuisine Connect

Qui se sert du robot ?

Première question, et non des moindres : qui cuisine à la maison ? On a tendance à penser que dans la plupart des familles, c'est la femme qui prépare les repas. Dans le besoin ou l'envie d'acquérir un robot cuiseur, elle sera donc souvent celle qui fera la démarche de s'y intéresser. En consultant les tests du Labo Cuistolab, elle pourra se faire une idée de l'appareil qu'elle veut choisir... En fonction de ses habitudes, de la composition du foyer et de ses moyens.

Mais les hommes ne sont pas en reste. Certains sont préposés à la cuisine naturellement, dès le départ, parce qu'ils aiment ça, d'autres ont dû s'y mettre en raison des séparations, par exemple. Se retrouvant seuls, ou avec les enfants une semaine sur deux, ils doivent gérer les repas du quotidien. 

Utilisateur homme ou femme, peu importe, on va voir quels gains on peut attendre concrètement d'un robot cuiseur comme le Monsieur Cuisine Connect. Famille nombreuse, recomposée, célibataires, étudiant, actifs, femme ou homme au foyer... toutes les configurations sont possibles, et du fait du prix très attractif du robot Silvercrest de Lidl (359 €, on le rappelle), personne ne s'interdit plus d'au moins réfléchir à en acheter un. 

L'expérience Cuistolab

Chez Cuistolab, c'est moi qui ai tenté l'expérience de l'utilisation du robot au quotidien pendant 15 jours. Papa célib, avec ses deux enfants une semaine sur deux, la configuration était parfaite pour étudier la vraie valeur ajoutée d'un robot cuiseur.

Pour commencer, plantons le décors : ma cuisine est petite, j'ai assez peu de meubles de rangement. Entre les casseroles, les poêles, les moules, les plats pour le four, c'est déjà bien chargé. Il me reste peu de place sur le plan de travail, déjà bien occupé par le micro-ondes, le grille-pain, la cafetière. Du coup, j'ai posé mon robot Monsieur Cuisine sur la plaque induction, dont, en théorie, je ne devrais pas me servir pendant deux semaines. [C'est vrai qu'il est assez encombrant, il faut donc réfléchir avant de l'acheter à la place qu'on va lui octroyer].

Les bénéfices que j'en retire

Je vais vous lister de façon exhaustive tout ce que le robot cuiseur a pu m'apporter pendant ces 15 jours d'utilisation. Vous allez voir, ce n'est quand même pas rien :

• cuire la viande et les légumes en même temps. Oui, mine de rien, quand il faut sortir une casserole pour le riz et une poêle pour le poulet, surveiller les deux cuissons, nettoyer les deux ustensiles, c'est plus simple de n'utiliser qu'un appareil. En plus, on peut se servir de deux types de cuisson : à la vapeur, dans le plateau à deux étages fourni pour cela (poisson, haricots verts...) ou dans le bol (pour toutes les viandes en sauce qui demandent à être mélangées délicatement, ou le riz, le risotto...)

• réaliser plein de préparations maison. Ça, c'est génial ! Confiture, pâte à tartiner (pour remplacer celle d'une marque qu'on connait tous), liqueurs, vinaigre aromatisé, mélange d'herbes, sucre de pomme, pralines à la cannelle, meringues, gressins... On peut se faire par exemple un thème pâtés et en réaliser plusieurs qu'on va mettre dans des bocaux, et qu'on sortira à l'occasion en n'oubliant pas de dire : "c'est moi qui l'ai fait !".

Les points négatifs

Après cette (longue) liste de points positifs, je m'attaque aux défauts du Monsieur Cuisine (et des robots cuiseurs en général) :

• je ne peux pas faire de carottes râpées. En tout cas, avec le Monsieur Cuisine Connect (comme avec le Thermomix et d'autres d'ailleurs). Je veux dire, je ne peux pas les râper, au sens propre du terme. Je peux les hacher (ce que je fais d'ailleurs) mais si je veux les bonnes vieilles carottes râpées comme les enfants les aiment (pourtant hachées ou râpées, elles ont le même goût, non ? Allez comprendre...), je dois utiliser une râpe à part. Même chose pour les rondelles de concombre.
  Certains modèles (Cook Expert de Magimix ou KCook de Kenwood) proposent les fonctions râpe et coupe en rondelles pour pallier ce manque.
• je ne peux pas griller ma viande. Ni me faire un oeuf sur le plat. Un robot cuiseur ne dispense pas d'avoir une poêle, une plancha, un four, c'est vrai. Car la forme du bol ne permet pas une cuisson comme dans une poêle, même si certains robots peuvent atteindre les 160°C et même les 180°C en température max.
• je dois trouver de la place sur le plan de travail. Oui, on l'a dit, le robot Silvercrest est assez encombrant. Et sa place est sur le plan de travail, non dans un placard. Il faut oublier l'idée de le sortir et le rentrer à chaque fois qu'on veut s'en servir. Et il faut mettre ce point négatif en regard du gain de place induit par la suppression d'autres appareils dans la cuisine (balance, mixeur, cuit-vapeur...).
• j'utilise une "machine de guerre" pour cuire un oeuf à la coque. Ce n'est pas faux. Mais, la "machine" est à dispo, prête à l'emploi, toujours sur le plan de travail. L'utiliser pour cuire un oeuf plutôt qu'une casserole, il n'y a pas vraiment de différence. Il faudra laver la partie qui aura servi à la cuisson, c'est tout. Ce qui est pratique avec le robot, c'est que vous n'avez pas besoin de surveiller l'opération.

Conclusion

Vous savez, surtout si vous nous suivez depuis le début de l'aventure, que chez Cuistolab, on n'a pas d'actions chez les fabricants de robots et qu'on est indépendant puisque nous achetons les ustensiles et appareils que nous testons. Ça, c'est dit !

• idée 1 : à ceux qui disent, cuisiner avec un robot n'est pas cuisiner, je n'entre pas dans la polémique mais je rappelle simplement que le robot n'est pas le chef de la cuisine, c'est une aide culinaire. Alors, c'est vrai, on peut continuer de monter sa chantilly, sa mayonnaise, ses blancs en neige à la main, avec le bon fouet des familles, comme on peut couper sa pelouse au sécateur, sans utiliser la tondeuse. Mais puisque le robot le fait aussi bien, plus rapidement, sans effort, autant que ce soit lui qui le fasse. Cela nous permet de faire autre chose, comme d'imaginer des combinaisons de recettes, des plats originaux, nos propres préparations.
• idée 2 : j'ai envie de dire que l'un n'empêche pas l'autre. Moi aussi, j'aime bien le week-end cuisiner une bonne blanquette dans ma cocotte Le Creuset, pour le goût inimitable qu'elle donne aux viandes en sauce. J'aime me griller pour le dimanche midi une tranche de thon mi-cuit à la plancha. Avoir un robot cuiseur n'empêche pas d'aimer cuisiner avec d'autres ustensiles de cuisson. 
• idée 3 : le temps manque à tout le monde, non ? C'est pour cette raison que tout ce qui va permettre de gagner du temps est un plus dans nos vies actuelles. Bien sûr qu'avec un couteau bien aiguisé, on peut ciseler un oignon à la main. Mais si le robot le fait en quelques secondes, pourquoi s'en priver ? Bien sûr qu'on peut cuire des légumes dans un faitout et utiliser un mixeur plongeant pour faire une soupe. Mais quand on peut faire l'un et l'autre à la suite dans le même bol, ce n'est pas idiot...
• idée 4 : on a toujours eu des aides en cuisine, robot multifonctions pour hacher et râper, balance, mixeur, batteur électrique... Si on arrive à regrouper plusieurs fonctions dans un seul appareil, c'est plutôt pas mal, non ?
• idée 5 : la révolution vient du fait que Lidl propose un robot qui fait les mêmes choses qu'un Thermomix, tout en étant 3,5 fois moins cher. Chacun comprend, surtout ceux qui passent quand même pas mal de temps en cuisine, l'utilité d'un tel appareil. Le frein jusqu'ici restait le prix. Plus de 1000 euros pour un cuiseur, il fallait déjà être convaincu des bénéfices qu'on allait en tirer. À 359€, c'est déjà beaucoup plus évident. Cela explique l'engouement que suscite le Monsieur Cuisine Connect et le fait que tous les médias parlent de ce phénomène. Ce qui était réservé à une partie de la population devient un objet plus grand public, et il ne faut pas oublier qu'on mange trois fois par jour. Ce n'est pas un appareil qu'on peut considérer comme superflu.
• idée 6 et dernière conclusion : j'avoue que posséder un Monsieur Cuisine Connect (ou un autre robot, en fonction de ses moyens et de son utilisation) est un vrai plus pour un papa célibataire assez occupé, qui doit nourrir ses enfants une semaine sur deux et qui aime bien le fait-maison. Plus question désormais d'acheter des pains à hamburgers dans le commerce ou d'utiliser une pâte à pizza industrielle. Il en va de même des confitures, des crèmes au lait. On mange du poulet massala, mais aussi du boeuf bourguignon, de la choucroute de la mer, des potages l'hiver, des gaspachos l'été... Dès que le catalogue de recettes va s'étoffer, le robot Lidl va vraiment être une vraie alternative aux robots plus chers. [En attendant, je pique des recettes au Thermomix, mais chut...]